*مؤقت ......وكان عجبك
Nous avons fait des élections en Tunisie pour élire des personnes qui se chargeront de réécrire la constitution dans un délai ne dépassant une année.
Résultat des courses, les députés élus d’Ennahdha ont décidé de faire partie du gouvernement et de faire de l’assemblée constituante une affaire secondaire.
Ils ont décidé que Moncef Marzouki serait le président «sans pouvoirs» provisoire et ont déclaré que les travaux de l’assemblée constituante n’avaient plus de limites dans le temps.
Et donc nous avons des députés qui sont payés pour être à l’assemblée constituante et qui n’ont encore rien fait par rapport a la constitution… avec beaucoup d’absents puisqu’ils sont devenus ministres.
Nous avons un nouveau gouvernement provisoire composé d’une cinquantaine de ministre (secrétaire d’états y compris)
Parmi les membres de ce gouvernement beaucoup avaient fait de la prison et ont été torturés et mis à l’isolement pendant plus de 10 ans. Ils ont également été empêchés de travailler ou d’avoir une vie «normale» comme tout citoyen.
Sans remettre en cause leur militantisme, ces personnes n’ont pas assez d’expérience pour diriger le pays et pourtant ils sont là à des postes (clés) très importants.
Ils ont déclaré que les sit-in n’étaient plus admis et un député du parti Ennahdha (parti au pouvoir) a cité en pleine assemblée un verset coranique appelant à couper les jambes des ennemis de dieu, …ca n’a perturbé aucun Nahdhaoui.
Des campagnes de diffamations contre les activistes et les anciens militants sont organisées par des pages dont les membres affichent leur appartenance à Ennahdha, ca ne les a pas particulièrement ébranlé. J’en avais personnellement parlé à un jeune qui gère leurs pages et à deux militants dont Lotfi Zitoun, donc on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas au courant.
Des réunions publiques sont organisées par des salafistes appelant à la haine et à attaquer «Les ennemis de l’islam», ca ne les touche pas non plus, du moins aucun communiqué n'a été émis dans ce sens.
Des gamins salafistes envahissent les universités, agressent étudiants et enseignants et rien n’est fait contre eux(Article intéréssant à lire: Le pouvoir est-il complice?) .
Les journalistes sont agressés par des pseudos islamistes et aucune action sérieuse n’est prise contre cette organisation salafiste que je qualifierai de dangereuse.
… Par contre «ils» trouvent le temps de s’offusquer quand on dit qu’ils sont provisoires.
Mais vous l’êtes !!! Vous êtes la pour une période déterminée le temps que la constitution soit rédigée !
Et pas la peine de jouer avec les mots, il n y a jamais eu d’élections en Tunisie pour élire les membres d’un gouvernement ni même un président.
J’ai voté pour un député qui a pour mission d’écrire la constitution et non pour que vous gouverniez et nous interdisiez en plus de vous rappeler que vous êtes PROVSOIRES !!!
Et juste à titre de rappel sur un peu plus de 4 millions (4 061 735 ) de personnes ayant voté, il y à peu près 1milion et demi (1 501 418) de personnes ayant voté pour vous. TOUS LES AUTRES N’ONT PAS VOTE POUR VOUS…et 1million et demi sur une population de 12 million (7 569 824 éligibles) ce n’est pas ce que j’appellerai la majorité des tunisiens !!!
NB : Ce texte est une réaction à un article qui explique que Marzouki, actuel président provisoire aurait porté plainte contre la télé nationale pour l’emploi du mot provisoire en parlant de lui.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement exprime son mécontentement quant à l’emploi du mot PROVOISOIRE. Pourtant il est toujours très utile de le leur rappeler.
* Provisoire , que ça te plaise ou pas!
Mise à jour (08/02/2012)
Le porte parole de la présidence de la république, Aziz Krichen, a démenti l'information selon laquelle le président de la république aurait porté plainte, par contre il est vrai qu'un avocat tunisien a porté plainte pour que ce mot ne soit plus utilisé.
Mise à jour le 14/02/2012
"La 15ème Chambre en référé du Tribunal de première instance de Tunis a rejeté, lors de son audience du lundi 13 février 2012, la plainte déposée par un groupe d’avocats pour interdire l’usage du terme "provisoire" pour qualifier le président de la République, le chef du gouvernement et le gouvernement actuels, dans les médias publics"