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Emma Benji
5 juillet 2011

le 14 janvier 2011...

ben_ali_byeCe texte a été écrit en mars 2011 pour être publié dans un magazine. Il ne l’a pas été parce que tout simplement à cette période tout était encore très flou et qu’il fallait être très «audacieux» pour le publier. Le rédacteur en chef avait préféré s’abstenir parce qu'il a estimé qu'il y avait des "trous" et des éléments qu'il était impossible de vérifier et qui sont encore à ce jour sans réponse.

J’avais révélé l’implication de Kamel Letaief dans l’avant 14 janvier, je posais des questions par rapport au rôle de l’armée et de Rachid Ammar et je parlais du rôle joué par la Brigade Anti Terroriste… J’ai communiqué une partie de mes recherches à quelques journalistes (dont étrangers) et certains ont utilisé quelques pistes ou contacts.

Entre temps beaucoup de révélations ont été faites ce qui rend ce texte presque banal…mais je tiens quand même à le publier pour pas qu’il passe à la corbeille après une enquête qui n’était pas du tout évidente.

Certains disent que la date du 14 n’est plus importante et qu’il faut aller de l’avant. Je ne suis pas d’accord, il est important de savoir ce qui s’est réellement passé ce jour la, pour qu’on sache qui sont les gentils et qui sont les méchants…pour qu’on tire les bonnes leçons et qu’on reconstruise sur de bonnes bases.

Malheureusement Il y a des choses que je ne peux pas encore révéler…je le ferai peut être un de ces jours dans un livre. J’avais essayé à un moment de faire filtrer quelques pistes sur twitter, pour pousser les uns et les autres à réfléchir et à fouiller, mais tout le monde n’avait pas compris l’importance des tweets.

J’avais partagé les résultats de mes recherches avec quelques personnes, dont des internautes qui me suivent depuis des années, et là je partage ce vieux texte (sans le mettre à jour)avec les lecteurs de ce blog.

 

L’enquête

Ca se passe comme dans un film d’action. Olfa, journaliste, est contactée par un témoin mystérieux qui lui donne rendez-vous le soir et lui demande de ramener son ordinateur. Arrivée sur place un homme «super baraqué» s’installe dans sa voiture et lui montre des séquences vidéos. Il lui demande de garder le secret sur son identité, lui raconte sa version de ce qui s’est passé le 14 et s’évapore.

Pour ma part je suis contactée par une connaissance qui me dit qu’un de ses amis souhaite me rencontrer. Le jour de la rencontre la première instruction donnée est de fermer le téléphone. Tout ce qui est dit est sensé être dangereux. Il faut faire attention. Le téléphone d’Olfa et le mien ont toujours un écho bizarre. Ecoute ? Surement répondent certains… même si sur le net tout le monde explique qu’il n’y a pas d’échos dans ces cas.

J’ai posé la question à des responsables politiques quand je bossais à Carthage pour le Premier Ministère «à qui profite l’écoute?» La même réponse partout «je ne sais pas»…mais personne ne nie son existence.

Un des témoins secrets dit que c’est l’armée qui s’en occupe. Impossible de vérifier.

Je pose la question à un haut responsable de l’état. « Est ce que c’est dangereux de parler de l’armée ? ». Réponse « vaut mieux éviter de trop parler … faut faire attention»

Et c’est dans cette ambiance de méfiance, ou tous ceux qui parlent veulent rester anonymes et insistent sur la prudence, qu’a été faite l’enquête.

Plusieurs version… mais deux principales se confrontent : celles de Grira et de friaa qui mettent Seriati au centre ; et l’autre qui pointe du doigt le général Ammar.

Plusieurs intervenants ressortent dans beaucoup de témoignages …

 

Le départ de Ben Ali

Ben ali fuiteSelon plusieurs versions, en allant à l’aéroport Ben Ali ne comptait pas fuir. D’autres expliquent qu’il avait l’intention de partir mais ne l’a communiqué à (presque) personne.

Ben Ali a été contacté plusieurs fois la journée du 14 pour être informée de ce qui se passait au centre ville. Grira dit que Seriati lui présentait une situation alarmante et Seriati aurait dit que c’est Ammar qui l’informait de l’évolution de la situation. Une chose est sure c’est que c’est Seriati qui était en contact direct avec Ben Ali. «Le palais allait être attaqué», « un hélico guettait au dessus du palais »…c’est les infos qui étaient transmises à Ben Ali le 14.

Ben Ali appelait Grira pour vérifier et ce dernier niait.

Ben Ali est informé qu’il allait être attaqué par les airs et par la mer. L’ordre d’évacuer est donné. La garde présidentielle est avertie et se prépare pour tirer sur tout ce qui bouge. Les agents informent même quelques voisins du Palais de la situation. Ben Ali décide d’accompagner sa famille à l’aéroport. Ils envoient un précurseur à l’aéroport. Ce dernier appelle Zouhaer Bayeti (mouhafédh matar) et il a à l’autre bout du fil un policier de la brigade anti terroriste qui répond que les Trabelsi ont été arrêtés.

Seriati est informé et on lui aurait dit qu’il y a une mutinerie à l’aéroport.

Quand il demande des explications sur l’arrestation des Trablesi on lui répond que c’est «les instructions », idem du coté de l’armée qui a la même réponse.

Résultat des courses, l’armée, avec à sa tête Ammar doutait de Seriati et son équipe (Ce qui explique l’information qui a circulé le lendemain de la fuite de Ben Ali concernant l’arrestation de beaucoup d’éléments de la garde présidentielle).

 

Le départ est donc organisé de l’aéroport militaire de l’Aouina (avec l’accord d’Ammar ?)

Ben Ali part à l’aéroport avec Leila, son fils Mohamed,sa fille Halima et son fiancé. Moshen Rhayem, le chef du protocole aurait été présent.

Il y a également Ghazoua (sa fille du premier mariage) mais Halima refuse de la laisser les accompagner. Ben Ali demande à Seriati d’attendre un C130, un avion militaire, qui emmènera Ghazoua et son mari.

Ben Ali monte pour dire au revoir à son fils qui pleurait…il ne redescend plus et l’avion décolle. Seriati aurait demandé au cortège de rentrer.

Mohsen Rhayem appelle Seriati pour lui demander les causes de son retard, ce dernier lui parle de la fuite de Ben Ali et lui dit que l’armée venait d’arriver sur place…il est injoignable après ce dernier coup de fil.

C’est en attendant le C130 qui ne vient pas que Seriati a été arrêté par les militaires.

 

Pourquoi Ben Ali est-il parti ?

Il y a plusieurs versions. Entre celle qui dit que Seriati l’a presque poussé dans l’avion et celle qui explique qu’il est parti sans prévenir personne.

Une chose est sure c’est qu’aucun ministre n’était au courant du départ de Ben Ali, même pas le premier ministre, et qu’il n’avait même pas prévenu son médecin personnel qui l’accompagne habituellement à chaque voyage.

D’après une des sources Marwane Mabrouk aurait appelé Ben Ali le 12 janvier pour lui dire que Seriati serait en train de préparer un coup d’état

Ben Ali aurait dit à Seriati que le ministère des affaires étrangères d’un pays européen l’avait informé d’un coup d’état qui se préparait en Tunisie.

Le jour de la fuite de Ben Ali, ce dernier avait demandé à Seriati de préparer un convoi pour emmener Leila en Arabie Saoudite pour faire un pèlerinage.

Donc nouvelle hypothèse. Ben Ali avait peur d’un coup d’état orchestré par Seriati et avait prévu de fuir mais sans prévenir.


Ce qui expliquerait l’arrestation de Seriati juste après le départ de Ben Ali.

gardes_1garde_2Ceci expliquerait aussi que Ben Ali soit parti sans aucun agent de la garde présidentielle. C’est une première, Ben Ali ou même sa femme ne voyagent jamais d’habitude sans escorte.

Cette même source indique que Seriati avait par ailleurs proposé à Ben Ali d’envoyer des gardes avec Leila mais ce dernier avait répondu que ce n’était pas la peine.

Ben Ali serait donc parti en pensant que l’armée allait arrêter Seriati et s’occuper de tout…entre temps Sami SikSalem a tout chamboulé.

En effet, dans le flou total, et en pensant qu’il y avait réellement un coup d’état militaire, le colonel SikSalem a changé tous les plans…

(Voir comment Ghannouchi devient président)

Note explicative : Selon cette version Ben Ali avait peur de Seriati et de sa garde et ne pouvait plus rester sous leur protection. Comment s’en débarrasser?

Il a dit a Seriati qu’il allait accompagner sa femme a l’aéroport et a veillé ce qu’il n’y ait aucun agent de la garde présidentielle a les accompagner (une première). L’idée était donc que Seriati et sa garde soit arrêtés juste après le départ de Ben Ali. Ce dernier avait demandé à tout le monde de partir (ses filles et les Trabelsi) jusqu’à ce que l’opération nettoyage soit finie. Tout ceci ne peut avoir été effectué sans la coordination de …*

 

Arrestation des Trabelsi

Leïla Ben Ali avait prévenu sa famille qu’ils devaient tous partir. Ces derniers ont été cependant arrêtés à l’aéroport tunis carthage. Il semblerait que l’opération ait été effectuée par la Brigade anti-terroriste. Le but était de pouvoir faire pression sur Ben Ali.

Cette Brigade qui travaille sous les ordres du commandant Samir Tarhouni aurait agi seule sans recevoir d’ordres de l’armée.

Une brigade spéciale de 12 personnes est donc arrivée à l’aéroport vers 14.55

Y avait Zouahyer Bayati commissaire de l’aéroport.

En apprenant l’arrestation de ses frères, Leïla serait rentrée dans une colère monstre et Ben Ali a appelé pour ordonner de les libérer. Le commandant Tarhouni refusa.

Un certain Elyes Zellag aurait appelé Tarhouni qui lui aurait répondu « viens si t’es un homme» (« kénék rajél ija »). Il a bien entendu était impossible de contacter ces personnes.

Cette opération aurait été filmée…mais les séquences montrées à la télé nationale ne parlent pas du tout du travail qui a effectué par la Brigade et mets en avant l’armée.

Le président aurait quitté le palais de Carthage vers 16.45

Cette action a changé le cours de l’histoire parce qu’elle a précipité le départ du dictateur.

imedQuand l’opération coup de filet a été effectuée Imed Trablesi n’était pas à l’aéroport…il avait appelé pour prendre des nouvelles et c’est la qu’un des membres de la BAT lui avait conseillé d’aller à l’aéroport rapidement pour pouvoir fuir. Il lui aurait menti pour pouvoir l’arrêter.

Ben Ali a même essayé de contacter le premier ministre, alors qu’il était dans les airs, pour demander la libération immédiate des Trabelsi.

 

Seriati, coupable malgré lui

Texte publié ici

 

Comment Ghannouchi devient président

Quand Mohsen Rhayem appela Seriati ce dernier lui parla du départ de Ben Ali et lui annonça que l’armée venait d’arriver.

Le Colonel Sami SikSalem apprend la fuite de Ben Ali. Seriati est injoignable. La garde présidentielle s’attend à une attaque. Ils remarquent que les chars de l’armée changent de position et s’approchent du palais. Il a peur d’un coup d’état militaire et décide de protéger le palais. Il appelle Mohamed Ghannouchi, lui explique la situation et lui demande de venir. Ghannouchi refuse, il n’a rien à voir dans tout ça et lui dit qu’il doit appeler plutôt Mebazaa, Kallel et Abdennadheur.

Mebazza et Kallel qui habitent pas loin du palais arrivent très vite et demandent à SikSalem de rappeler Ghannouchi pour qu’il vienne quand même. (Abdennadheur accepte mais ne donne plus signe après).

Sami SikSalem envoit une voiture blindée de la présidence à Ghannouchi et ils se retrouvent tous au palais

ghannouchi 2Une fois réunis, Mebazza refuse catégoriquement de prendre le pouvoir. Ils ont par conséquent recours à l’article 56.

L’ambiance est tendue, ils ne les laissent pas rentrer chez eux directement après… mais personne ne les insulte comme c’était décrit dans certaines versions.

Une des versions dit qu’Ammar serait arrivé au palais après l’enregistrement de la déclaration et qu’il se serait énervé en demandant « mais qui a ramené Ghannouchi ?». Sami SikSalem aurait été «puni» après cet événement, cause «avoir été insolent et limite violent avec Ghannouchi»…ce qui n’est pas vrai.

 

Le bain de sang évité

repressionMohamed Ghannouchi a expliqué à sa première apparition à la chambre des députés qu’il avait accepté de prendre la place de Ben Ali pour éviter un bain de sang. En effet, laisser la place vacante allait mener inéluctablement dans tous les cas à une tuerie.

Il n’y avait personne pour remplacer Ben Ali qui comptait revenir. Ce dernier avait renvoyé tous les ministres. Les intérêts étaient importants et des bandits attaquaient les maisons. Qui allait se charger de la sécurité du pays sans président ni ministres?

L’autre problème était que s’ils ne remplaçaient pas Ben Ali ce dernier pouvait revenir. Rien ne garantissait que ses supporters n’allaient pas le soutenir activement, quitte à tuer et torturer.

policeLe retour de ben Ali ne pouvait se faire sans répression surtout après la diffusion des vidéos des manifestations. Tous ceux qui étaient descendus le 14 janvier pouvaient être sérieusement inquiétés si une décision forte n’intervenait pas à ce moment là.

Il fallait se décider rapidement et Mebazaa avait refusé de prendre le poste de président.

Le rôle de Seriati était inconnu, et un coup d’état militaire ne pouvait pas non plus se faire sans devoir tuer …Vu la situation du pays, même si le peuple allait accepter, il aurait fallu de toute façon attaquer le palais et la garde qui s’y trouvait.

Si Seriati n’avait pas été arrêté, des vies humaines auraient aussi pu être massacrées pour pouvoir instaurer le calme.

 

Les appels de Ben Ali

Quand Ben Ali apprend la nouvelle il appelle tout de suite Mohamed Ghannouchi.

«Qu’est ce que vous venez de faire ? Il faut démentir tout de suite, je vais revenir»

Ghannouchi répond «vous ne m’avez pas appelé, vous ne m’avez pas prévenu» et lui passe Mebazza qui explique la même chose et passe de suite le téléphone à Kallel. Le deuxième appel a été effectué le lendemain. Ghannouchi était en réunion et Ben Ali se fait passer pour quelqu’un d’autre pour l’avoir.

Ben Ali explique qu’il veut revenir. Entre temps la décision a été prise, qu’il ne devait en aucun cas revenir. Il lui répond «votre venue n’est pas souhaitée»

Pas question qu’il reprenne le pouvoir. La situation sécuritaire était encore instable et rien ne garantissait qu’à son retour il n’aurait pas des alliés pour le protéger. C’est ce qui explique que la demande officielle de rapatrier le couple présidentiel ait tardé.

 

Ammar, l’homme qui n’a pas dit NON

Texte ici

arm_eJusqu’à maintenant on ne sait pas quel est le rôle exact qui a été joué par le general Ammar.

Beaucoup de points restent sans réponse, mais Ammar continue à être présent dans la scène politique.

Les responsables politiques questionnés ne s’étendent jamais sur Ammar.

« Tout est possible, il y a beaucoup de points sombres, …mais il vaut mieux ne pas communiquer tout cela » nous conseille l’un d’eux après avoir lu la version.

 

L’avant 14.

Certains témoins racontent que Ben Ali était presque passif. Il n’a jamais réuni l’état major et se limitait à recueillir les informations par téléphone.

Leila contrôlait tout ce qui se passait au palais. Marwane Mabrouk a essayé de convaincre Ben Ali de sacrifier les Trabelsi. Leila Ben Ali aurait dit au président «si tu condamnes mes frères je détruirai tes filles (NDLR :du premier mariage)». Ben Ali aurait hésité à un moment mais n’a pas eu finalement le courage de défier Leila.

Une source bien informée dit que Ben Ali a tenté de se rapprocher de Kamel Letaief les derniers jours. Une autre source a indiqué que Seriati a tenté de le convaincre de condamner un des Trabelsi ou du moins d’agir sur son entourage…mais il semblerait que Ben Ali avait vraiment peur des foudres de Leila. Les sources indiquent également que les conseillers de Ben Ali rapportaient tous ce qu’ils entendaient a Leila ce qui rendait encore plus difficile les différentes tentatives de l’informer ou de faire pression.

La seule qui osait l’appeler pour l’engueuler était Cyrine Ben Ali, mais cette dernière était également surveillée de très près par la belle famille qui avaient peur de son influence et étaient jaloux de son ‘succès’ et de sa nouvelle notoriété.

Il arrivait même que Sakhr Materi appelle Leila Ben Ali pour essayer de la monter contre Cyrine et les gendres du premier mariage (spécialement Chiboub qu’il n’aimait pas).

Plusieurs sources bien informées ont indiqué qu’Ammar était au ministère de l’intérieur depuis le 28 décembre juste pour collaborer dans la gestion de la crise. Il y avait une cellule de crise présidée par le ministre de l’intérieur et il était membre.

Le 14 janvier officiellement vers 11h-midi Ben Ali a levé l’alerte au degré 3 et officiellement C’est le general Ammar qui supervisait...

NB: Voici la version racontée dans Le Monde  et reprise par Nawaat

 * l'armée???

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Commentaires
س
مقال بوذروح
E
Tout ça pour ça !<br /> Une révolution, le départ de Ben Ali et de sa clique mafieuse et la volonté d'un nouveau départ ?<br /> Tel était le programme initial sauf qu'entretemps, tout a dérapé.<br /> Les islamistes ont, de facto, pris le pouvoir en attendant sa légitimation par les urnes.<br /> Quant à la Commission de réforme politique tunisienne, elle a adopté un "Pacte Républicain"<br /> qui affirme notamment le refus de toute normalisation avec l'Etat "sioniste".<br /> Non seulement, l'Etat d'Israel n'est pas cité nommément mais qualifié de "sioniste", terminologie exclusivement utilisée par les mouvements islamistes qui souhaitent sa disparition (...)<br /> Mais, de surcroit, ce pacte "républicain" affirme son REFUS de normalisation, nonobstant par exemple la future création d'un Etat Palestinien<br /> ou encore la signature d'un traité de paix global<br /> entre les pays Arabes et Israel.<br /> La Tunisie rejoint donc l'Iran et les mouvements terroristes tels que le Hamas ou le Hezbollah qui sont les seuls, jusqu'à présent, à exclure toute "normalisation" avec l'Etat Hébreu.<br /> <br /> Pendant ce temps-là, au MAROC, suite à la modification de la constitution, cette dernière reconnait les racines JUIVES et ANDALOUSES des marocains !<br /> Avant que la Tunisie ne fasse la même chose, j'ai le temps de mourir et rescussiter une bonne centaine de fois (...)
E
Pour tous ceux qui veulent suivre l'actualité israélienne, palestinienne et du moyen-orient en général (gratuitement sur internet), deux possiblités :<br /> <br /> 1/.www.guysen.com<br /> <br /> 2/.www.infolive.tv<br /> <br /> Actualités, Journaux, Reportages en français mais également avec une version arabe.
E
Décidemment, il suffit que je parle des islamistes et que j'assène quelques vérités pour que tout le monde en parle...<br /> <br /> Plus sérieusement, je vous conseille de lire un éditorial pertinent dans "Le Temps" de ce jour intitulé : "L'islamisme démocratique...est-il possible ?" signé Khaled GUEZMIR, qui est un des RARES journalistes à ne pas se laisser "enfumer"<br /> par le brouillard islamiste et à succomber à leur dialectique.
E
Dans "Le Parisien" de jeudi dernier, un excellent dossier intitulé : "les islamistes à la reconquête<br /> de la Tunisie".<br /> Ce dernier détaille, à merveille, la stratégie des islamistes afin de conquérir le pouvoir "en douceur" et le plus légalement du monde.<br /> <br /> Thameur MEKKI (journaliste) détaille la stratégie<br /> des islamistes pour rassurer la population :<br /> "D'un côté, dans leurs interventions à la télévision et dans la presse, ils prônenet un islam modéré prenant exemple sur le modèle turc.<br /> De l'autre, dans leurs meetings et devant leurs militants, ils tiennens un discours radical oû ils expliquent notamment que le "modèle démocratique" est en contradiction avec l'Islam puisque seule la parole divine est, à même, de guider les Musulmans (...)<br /> <br /> En ce qui concerne l'aspect financier (en dehors du financement provenant des pays du Golfe), les islamistes peuvent compter sur des hommes d'affaires tout prêts à les aider...<br /> Ainsi, Abdelfattah MOUROU a confié : "Je suis allé à Sousse voir des hommes d'affaires. Ils m'ont donné 100.000 dinars (50.000 euros) pour les victimes de Metlaoui..."<br /> Alors que le Hezbollah finance toutes ses oeuvres caritatives avec de l'argent iranien, <br /> Ennahda pratique (déjà) une forme de racket en<br /> "invitant" des hommes d'affaires à financer leurs associations et oeuvres de charité.<br /> C'est fort, c'est très très fort !<br /> <br /> Enfin, pour toutes les femmes qui s'imaginent que rien ne va changer (...), les islamistes parlent du "possible" retour de la polygamie (conforme à la Charia), de l'incitation faite à TOUTE la gent féminine de se voiler ainsi que d'une société oû hommes et femmes devraient être séparés dès que possible...<br /> <br /> Le voilà, le VRAI programme des islamistes, qui promettent monts et merveilles afin d'endormir l'électeur avant de lui asséner le coup fatal, une fois qu'ils seront au pouvoir.<br /> <br /> Pour les "grands naifs" que la révolution avait rendu totalement stupides, le réveil va être brutal, très brutal !
Emma Benji
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